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#StephenGraham

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“My childhood was full of it and being able to represent where I’m from is integral to me. Too often I’ll watch stuff and think they’re treating the working class like an art project. It’s very condescending. ‘Ooh, look at the poor!’ But I’m proud to be this mixed-race working-class kid from a block of flats.”

theguardian.com/film/2025/mar/

The Guardian · Stephen Graham: the ‘working-class, mixed-race kid’ who cares deeply about the workBy Lanre Bakare

D'abord le dispositif : une minisérie brittanique en 4 épisodes en plan-séquence de 50 mn. On peut aussi considérer que c'est un grand film de 3h40 (on l'a vu en une seule fois, impossible de décrocher).
Écrite, produite et interprétée par Stephen Graham (un comédien que j'adore, révélé par la série The Virtues, incroyable d'humanité au cinéma comme en série), la série raconte en 4 moments d'une heure, une enquête quasi documentaire sur un meurtre et ses conséquences sur une famille.
J'ai passé 3h40 en apnée avec les larmes aux yeux.
A voir absolument (sur Netflix).
#adolescence #adolescencenetflix #netflix #StephenGraham

"Adolescence," a four-part miniseries with each episode filmed in a single shot, landed on Netflix last week and is already one of the most talked-about and well-reviewed shows of the year. @BritishGQ looks at its gripping script, nuanced storytelling, superlative acting, and what it says about social media, incel culture and misogyny. "'Adolescence' might be fiction, but it's a sobering reminder of a very real threat posed in the social media age, when unchecked algorithms push sexist firebrands onto the For You pages of kids up and down the country: online prejudice can have terrifying real-life consequences."

flip.it/c.GpuK

British GQ · Stephen Graham's Adolescence is a staggeringly singular take on incel cultureBy Jack King

Auf Netflix wird in der Crime-Serie „Adolescence“ ein 13-Jähriger des Mordes verdächtigt — doch ist er wirklich schuldig? Prime Video entführt uns in die dritte Staffel von „Das Rad der Zeit“, wo Magie, Prophezeiungen und ein drohender Krieg die Welt erschüttern. Und auf Wow erlebt „Dìdi“ den letzten Sommer vor der High-School.

#Adolescence #ChristineTremarco #DasRadDerZeit #Didi #RosamundPike #StephenGraham #WasLäuftHeute

detektor.fm/kultur/was-laeuft-

« La lumière de Dieu » – drones, terreur verticale, et nécropolitique

J’avais déjà parlé du livre fascinant de l’architecte Stephen Graham, Vertical, paru aux excellentes éditions Verso en 2016. (S. Graham est Professeur à l’école universitaire d’architecture de Newcastle, travaille sur les villes et les sociétés les paysages et les planifications urbaines contemporains. Il est aussi l’auteur de : Telecommunications and the City and Splintering Urbanism (avec Simon Marvin) et Cities, War and Terrorism, Disrupted Cities: When Infrastructures Fail, Cities Under Siege: The New Military Urbanism.

Vertical, The City from Satellites to Bunkers, est un ouvrage fascinant dans lequel l’auteur élabore une autre géographie, non pas horizontale, mais verticale.

Chaque chapitre décrit de manière panoramique les étages de cette verticalité en explorant un aspect particulier. de haut en bas, si l’on peut dire : l’orbite de la terre engorgé de satellites, la militarisation du ciel, bombes, drones, hélicoptères, les élévations urbaines, les bidonvilles accrochés aux collines qui font face aux gratte-ciels des hyper riches, les appartements luxueux sur le toit des immeubles et les technologies d’ascension, l’ascenseur notamment, sans oublier les « étagements » de la pollution et de la toxicité dans ces villes à multiples niveaux. Puis, dans une seconde partie, l’exploration s’enfonce sous la surface du sol, la géologie, l’excavation archéologique, l’extraction minière, les réseaux d’égouts, de tunnels, les bunker, etc.. Tout autant de frontières que la géographie « horizontale » classique tend à négliger, mais qui constituent en réalité les véritables nouvelles frontières du capitalisme global extractiviste.

En émerge un tableau de la structure globale de mondes contemporains traversés et découpés par les hiérarchies techno-politiques du capitalisme global – ce qu’il faut bien appeler une nécropolitique, avec ses inégalités et sa violence structurelles.

L’extrait traduit ci-dessous vient du chapitre 3, consacré à l’usage des drones dans la « war on terror » engagé au début du millénaire par les américains suite aux attentats du 11 septembre 2001, et qui s’est étendue au point qu’elle est désormais la justification centrale de la plupart des opérations militaires et de répression – pas seulement d’ailleurs dans l’agenda des pays occidentaux – la Chine et l’Inde et bien d’autres États, ne sont pas en reste pour mener cette guerre totale contre cet ennemi racialisé qu’est le musulman contemporain.

Le texte de Graham a été écrit avant 2016. L’utilisation d’algorithmes de reconnaissance, d’identification et d’analyses des comportements dans les opérations de répression et de guerre n’a fait que se généraliser depuis, ainsi que l’usage des drones. On fait grand cas dans l’opinion publique des risques liés au déploiement de l’Intelligence Artificielle « générative », mais la fascination/répulsion qu’elle exerce, largement entretenue par les pouvoirs capitalistes, occulte des usages beaucoup plus dramatiques et qui sont déployés depuis longtemps sur les territoires militarisés du monde contemporain, destinés à répandre la mort, la destruction et soumettre nombre d’habitant‧es de cette planète à la terreur.

Lire la suite et l'extrait traduit ici :

outsiderland.com/danahilliot/l

Sur le livre de Stephen Graham, d'autres extraits traduits ici :

outsiderland.com/danahilliot/q

L'extrait de Vertical, de Stephen Grahams, du jour.

Quand l'accaparement des terres n'est pas seulement une manière coloniale de récupérer les ressources locales, mais carrément à prendre au sens littéral : le vol pur et simple de "terres" importées depuis les pays les plus pauvres, pour agrandir les métropoles du monde ou pour sauver les spots touristiques.

Extrait traduit vite fait du chapitre 11 : Ground, Making Geology.

"De manière moins visible, la “récupération” basée sur le dragage fait également partie intégrante d’une myriade d’efforts de “rechargement” des plages dans les stations touristiques. Avec l’élévation du niveau de la mer, l’augmentation de la fréquence des tempêtes, le dragage des réserves de sable en mer et l’enfermement croissant des côtes dans des ouvrages en béton, l’érosion des plages coïncide avec d’énormes pénuries de sable à l’échelle mondiale. De nombreuses autorités des régions touristiques balnéaires, où le manque de sable est synonyme d’effondrement économique simple et immédiat, passent tout l’hiver à reconstruire des plages faussement immaculées avec du sable importé de partout où il est possible de s’en procurer. La crise est telle en Floride que les autorités ont même envisagé de broyer du verre recyclé pour produire le sable indispensable.

Cette « mise en valeur » des terres implique la capture verticale de plus que le sable adjacent : à mesure que ces réserves s’épuisent et que les projets prennent de l’ampleur, le sable est de plus en plus acheminé – légalement et illégalement – sur des distances de plus en plus grandes vers les sites de construction. En effet, cela signifie que les terres elles-mêmes circulent désormais des pays pauvres vers les pays riches, et des zones rurales vers les villes. L’architecte et géographe Joshua Comaroff écrit : « Ce qui est moins évident que l’augmentation des flux de capitaux à travers les territoires, c’est le flux du territoire lui-même. Il s’agit d’une forme d’appropriation, note-t-il, « qui diffère assez radicalement des saisies traditionnelles de territoires, par la guerre ou l’expansion coloniale ».

(…)

La Malaisie, l’Indonésie, le Cambodge et le ViêtNam, constatant que des plages entières et des îles sablonneuses disparaissaient du jour au lendemain à mesure que les mineurs légaux et illégaux profitaient de la campagne d’importation de sable de Singapour, ont désormais interdit les exportations de sable. Le territoire lui-même devenant une marchandise commercialisable et déplaçable, les diplomates parlent désormais de « guerres du sable » alors que les communautés locales luttent pour conserver les industries de la pêche et du tourisme, que les écologistes combattent la dévastation des écosystèmes côtiers et aquatiques et que les politiciens s’inquiètent du fait que les revendications de souveraineté nationale sont littéralement volées, les matériaux étant utilisés pour soutenir les revendications d’États et de villes-États riches ailleurs. De nombreux groupes locaux et ONG luttent aujourd’hui pour protéger les littoraux locaux – par exemple, la campagne organisée par la fondation indienne Awaaz contre l’exploitation minière illégale des plages du Maharashtra, autour de Mumbai, pour soutenir la construction de terrains et de bâtiments dans cette ville."

awaaz.org/category/documentari

cf également l'article de Joshua Comaroff, "Built on Sand: Singapore and the New State of Risk"
harvarddesignmagazine.org/arti